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RTE-2050 : bilan de la phase 1

La réflexion sur la neutralité carbone en 2050 se poursuit. RTE a publié au début de l’année les résultats des travaux relatifs aux technologies mobilisables pour cet objectif. Ce travail a fait l’objet d’une large concertation qui a permis de fixer le cadre de la phase suivante.

L’objectif est maintenant d’évaluer différents scénarios portant sur la production d’électricité, en fonction de la consommation, pour laquelle une trajectoire de référence a été établie, complétée par cinq hypothèses portant sur des évolutions de certains éléments :

  • renforcement de la sobriété des usages et des consommations.
  • réindustrialiation et relocalisations plus importantes.
  • efficacité énergétique moindre : rythme plus lent de rénovation de logements, performances des matériels moindres que prévu, etc.
  • moindre usage de l’électricité en remplacement des autres sources d’énergie (par exemple dans les process industriels.
  • développement de la filière hydrogène – et donc augmentation de la consommation d’électricité pour le fabriquer.

En face, seront étudiés six scénarios de production électrique : trois sans nucléaire et trois avec. En notant que pour RTE, la part maximum du nucléaire à l’horizon 2050 ne peut pas, pour des raisons purement techniques, dépasser 50% : la plupart des centrales actuelles seront arrêtées à cette date (ou 2060 pour quelques centrales dans un des scénarios) et le pourcentage de 50% correspond au maximum de ce qu’il est possible de construire d’ici là.

Les scénarios sans nucléaire nouveau diffèrent par la date de sortie du nucléaire, et par le mode de développement des énergies renouvelables :

  • sortie du nucléaire en 2050 et développement maximum des énergies renouvelables.
  • sortie du nucléaire en 2060 (en prolongeant la durée de vie de certains réacteurs) et énergies renouvelables par installations de petite taille sur l’ensemble du territoire.
  • sortie du nucléaire en 2060 et énergies renouvelables produites dans des grands parcs éoliens terrestres ou maritimes et des grandes centrales solaires.

Les scénarios avec énergie nucléaire diffèrent par le rythme et l’ampleur de la construction de nouveaux réacteurs :

  • programme minimal d’une paire de réacteurs tous les cinq ans, construits sur des sites existants ; ce scénario s’accompagne d’un recours significatif aux énergies renouvelables.
  • construction d’une paire de réacteurs tous les trois ans ; les énergies renouvelables représentent les deux tiers de la production électrique en 2050.
  • prolongation aussi importante que possible des réacteurs actuels, construction de nouveaux réacteurs et diversification des technologies, dont introduction de petits réacteurs modulaires ; le nucléaire et les renouvelables représentent chacun la moitié de la production électrique.

Les critères d’évaluation incluent les aspects techniques, environnementaux, économiques et sociaux. Cela inclut par exemple des tests de résistance aux aléas climatiques futurs, l’empreinte carbone sur le cycle de vie des équipements, le bilan matières, l’occupation des sols et les déchets, les implications sur les modes de vie.

Les résultats sont attendus pour la fin de l’année 2021.

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